Consommer moins d’énergie sur ses bâtiments, est une nécessité règlementaire pour le parc tertiaire. Mais aussi économique.

Depuis le début de l’année, les prix de l’énergie flambent en Europe et en France (Source Carbone 4):

  • +300% pour le prix du gaz naturel passé de 15€/MWh à 60€/MWh en octobre 2021
  • +190% pour le prix de l’électricité

Et la tendance va rester à la hausse à moyen terme. Selon l’Ademe, le coût du gaz sera encore doublé à horizon 2040 (120€/MWh).

Autant de raisons de recourir aux énergies renouvelables, moins carbonées mais aussi moins chères. Dans son dernier rapport Futurs énergétiques, RTE le reconnait : « Le développement d’une part d’énergies renouvelables plus importante qu’aujourd’hui n’est pas uniquement une nécessité industrielle et climatique : il est également pertinent sur le plan économique. »

  • 50 à 60€/MWH pour l’éolien terrestre en 2019
  • 50€/MWH pour le nucléaire
  • 45 à 81€/MWh pour le solaire photovoltaïque

Notre décryptage sur le rapport RTE

 

Accélérer le photovoltaïque

Compétitive économiquement, le solaire est une énergie moins carbonée : 41gCO2eq/kWh soit 10x moins que le gaz (Source GIEC)

Mais le solaire représente aujourd’hui 2% seulement de notre mix électrique, 12 GW de puissance installée.

Objectif d’ici 2050 : 7x plus pour atteindre la neutralité carbone. C’est-à-dire ne pas émettre plus de GES, que la capacité d’absorption des puits de carbone naturels (sols, arbres, océans).

Développer le solaire, c’est l’ambition du gouvernement avec son nouveau plan d’actions.

1er axe, mobiliser de nouvelles surfaces 

  • Installation obligatoire de panneaux PV sur les toits d’immeubles de bureaux de + de 1000m2. Obligation imposée par la Loi Climat et résilience promulguée en août pour les immeubles neufs mais aussi anciens.

Ainsi en cas de rénovation thermique de bureaux de + de 1000m2, dans le cadre du Décret tertiaire, recourir au solaire sera obligatoire. Un levier intéressant pour les entreprises assujettis : les kWh produits par des panneaux solaires d’un bâtiment et donc autoconsommés, sont autant de kWh en moins consommés, à déclarer dans Operat.

Résultat, vous pouvez atteindre plus facilement les objectifs de réduction de consommations à horizon 2030.

Pour en savoir plus sur le Décret Tertiaire

Pour tout savoir sur la plateforme Operat

 

  • Installation obligatoire de panneaux PV sur les hangars et parkings couverts extérieurs de + de 500m2.  Et le gisement est important : selon une étude de l’Ademe, il existe un potentiel national de 53 GWc. Réparti sur des bâtiments tertiaires, commerciaux et industriels en friche, ainsi que des parkings. Principalement en île de France, en Gironde et dans les anciennes régions industrielles du Nord et de l’Est.

 

  • Utiliser le foncier public : l’Agence de gestion de l’immobilier de l’Etat a recensé des bâtiments et terrains publics pour passer à la production solaire. 300 installations pourraient être mises en place d’ici 4 ans. Une opportunité pour les collectivités locales afin de respecter le Décret Tertiaire.

D’autant plus que le ministère de la Transition écologique et l’Ademe financent à hauteur de 5 M€ sur 3 ans un réseau de conseillers en photovoltaïque et éolien. Objectif aider les collectivités à monter des projets sur leurs territoires.

Pour en savoir plus sur les aides pour les collectivités

Sobre Energie; Decret tertiaire; performance énergétique; efficacité; bâtiment; immobilier; consommation

2e axe, simplifier les procédures

Le second objectif du plan solaire est de faciliter au niveau administratif les projets d’installations de panneaux photovoltaïques.

  • Fin des évaluations environnementales obligatoires avant d’installer des panneaux sur les bâtiments existants ou ombrières de parkings.
  • Plus besoin de permis de construire pour les petits projets (- de 500kW). Une simple déclaration préalable de travaux suffira.
  • Coûts de raccordement électrique diminués pour les petits projets (- de 500kW). 60% des frais pourront être pris en charge par le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité.
  • Plafond rehaussé de 100 kW à 500 pour bénéficier d’un tarif d’achat sans appel d’offres. De plus, un soutien financier est en réflexion pour les petits projets (- de 500kW).