C’est l’automne, les températures fraîches arrivent, l’heure de rallumer le chauffage. Mais à l’heure où les prix de l’énergie flambent, comment concilier son confort, tout en maîtrisant sa facture énergétique ?

Au bureau, comme à la maison, il y a des astuces simples à suivre : notre Energy Manager vous partage 3 conseils et bonnes pratiques à suivre.

Comment bien régler la température de consigne?

Il est conseillé de rallumer le chauffage, à partir du 15 octobre minimum, selon la région dans laquelle se situe votre bâtiment.

Pour optimiser la consommation d’énergie, il faut utiliser un thermostat qui permet de régler une température de consigne de chauffage. Comme c’est le cas avec la climatisation, évoquée dans un article précédent. 

La température de consigne se règle en fonction de plusieurs critères:

  • occupation ou inoccupation de la pièce ou de la zone d’un bâtiment.
  • type de pièce d’un bâtiment (bureau, vestiaires, zone de production)

L’Ademe, l’agence de la Transition énergétique, recommande une température de 19°C dans un bâtiment de type bureau occupé.

Il faut bien penser à programmer de baisser cette température pour les périodes d’inoccupation. C’est ce que l’on appelle un réduit pour la nuit ou le week-end par exemple.

  • Pièce/zone inoccupée: consigne de 16°C.
  • Inoccupation pendant plus de 48h: 8°C seulement.

Avec le chauffage, 1°C de consigne de température en plus induit une surconsommation de 7% par degré augmenté. Il est important de mesurer la croissance exponentielle de cette surconsommation : Si je règle la température à 23°C, la consommation augmentera de 7% par rapport à 22°C, mais de 31% par rapport à 19°C.

 

A quoi faut-il veiller également ?

Attention, à ne pas obstruer les radiateurs, en les transformant par exemple en étagère pour y entreposer des affaires.

La présence d’obstacles sur le trajet du flux d’air empêche sa bonne diffusion. Pour  compenser cette plus faible diffusion, le radiateur chauffera plus et provoquera des surconsommations et de l’inconfort pour les occupants.

Il faut surtout éviter aussi de recourir à des convecteurs électriques d’appoint. Ces petits radiateurs apportent une source de production de chaleur surdimensionnée. Cela ne permet pas de respecter les températures de consignes définies.

De plus, comme ils sont branchés sur secteurs, ils ne sont pas asservis de manière centralisée par un thermostat. Et malheureusement, on oublie souvent de les éteindre en quittant la pièce. Ils restent donc généralement allumés en période d’inoccupation.

En moyenne, la puissance d’un chauffage électrique d’appoint soufflant est de 2000 W, soit une consommation de 2 kWh. Le radiateur fixe, quant à lui, consomme en moyenne 1 kWh.

Un convecteur électrique d’appoint de modèle standard 2kW consomme 16kWh durant une journée de 8h, ce qui représente l’émission de 832g de CO2. S’il n’est pas débranché et qu’il fonctionne 24h/24, cela représente 2,496 kgCO2/jour et environ 450kgCO2/convecteur/saison. Soit l’équivalent des émissions émises par un vol en avion entre Paris et New York.

 

Et pour aller plus loin en remplaçant ses équipements ?

Si vous êtes équipés d’une chaudière au gaz, vous pouvez opter pour un modèle à condensation, qui a un meilleur pouvoir calorifique. Car ce modèle récupère la chaleur contenue dans la vapeur d’eau.

Les rendements des chaudières à condensation sont généralement supérieurs de 5% à 10% en moyenne par rapport aux chaudières traditionnelles:

• Chaudière à condensation : 1,05 (soit 105%, rendement sur Pouvoir Calorifique Inférieur – PCI)
• modèle de chaudière basse température : 0,95 (soit 95% sur PCI)
• Chaudière en fin de vie : 0,80 (soit 80% sur PCI)

Par ailleurs, on peut même recourir à des équipements de chauffage décarbonés.

Pour ne plus utiliser d’énergies fossiles, comme le gaz qui émet du CO2 lors de sa combustion, il est possible ainsi d’installer un système de pompes à chaleur qui fonctionne à l’électricité.

Alors qu’une chaudière au gaz émet en moyenne 227gCO2e pour 1 kWh de chauffage, une pompe à chaleur en émet près de 5 fois moins: 49gCO2e (chiffres Carbone 4, 2018).

Retrouvez ici, nos précédents conseils énergétiques pour la période estivale.