La trajectoire est claire, les solutions multiples.
Pour atteindre les objectifs du Décret tertiaire, -40% de consommation énergétique des bâtiments tertiaires d’ici 2030, -60% à horizon 2050, le smart building, le bâtiment intelligent, est un atout.
Le smart building consiste à intégrer deux types de solutions :
Les solutions actives passent par des objets connectés ex des capteurs IoT
Les solutions passives consistent dans le choix des matériaux, l’isolation thermique de l’enveloppe du bâtiment pour améliorer le confort thermique des occupants tout en limitant les besoins en énergie.
Les capteurs permettent de détecter la présence, température, luminosité et l’humidité d’une pièce.
Ainsi les données remontées sont primordiales pour détecter des anomalies de consommation:
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Le smart building passe aussi par l’installation une GTB, gestion centralisée du bâtiment. Résultat : le contrôle de la température de consigne sur le chauffage, climatisation est optimisé pour l’ensemble du bâtiment.
1 °C en moins sur la température de consigne, c’est 7% de consommation en moins (Source Ademe)
A noter que d’ici le 1er janvier 2025, le Décret BACS impose de mettre en place un système d’automatisation et de contrôle des bâtiments, de type GTB. Cela concerne tous les bâtiments tertiaires pour lesquels le système de chauffage ou de climatisation, combiné ou non à un système de ventilation, a une puissance nominale > 290Kw.
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Au-delà de ces deux premières bonnes raisons à court terme, le smart building est aussi utile dans une stratégie immobilière de long terme.
Le bâtiment de demain sera connecté à un réseau intelligent, par exemple un immeuble de bureaux chauffera un quartier d’habitation. Du smart building à la smart city.
Un bâtiment consomme de l’énergie à travers ses différents usages (CVC, éclairage, ECS…). Mais il peut aussi en produire, à travers la récupération de chaleur fatale ou bien la production photovoltaïque sur le toit.
Demain, le bâtiment intelligent capable de produire et piloter une énergie propre dans le bâtiment et au-delà dans un réseau connecté sera fortement valorisé par rapport à un bâtiment standard. D’autant plus, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de pression réglementaire.
Plusieurs règlementations récentes favorisent en effet une telle production d’énergie renouvelable sur les bâtiments :
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La technologie, big data et internet des objets, constitue donc une aide pour optimiser les consommations, mais ne suffit pas à elle seule. Elle doit rester un moyen et non une fin en soi.
En effet, le bilan carbone grandissant du numérique et l’épuisement des ressources (métaux rares nécessaires à la fabrication des équipements électroniques) est le revers de la médaille.
Aujourd’hui, l’empreinte numérique d’internet représente 4% des émissions de CO2 au niveau mondial. Selon l’étude du Shift Project, elle représentera 8% du total des émissions mondiales d’ici 2025. Soit l’équivalent de tout le trafic automobile sur la planète.
Des chiffres qui plaident pour une utilisation raisonnée des objets connectés : « le techno discernement » selon l’expression de Philippe Bihouix, ingénieur auteur de « L’âge des low techs ».
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Pour réduire les consommations énergétiques dans un bâtiment, la technologie et l’humain doivent être complémentaire : les capteurs connectés sont utiles pour limiter le gaspillage en phase d’inoccupation du bâtiment. Mais une plateforme digitale de données seule ne suffit pas. Il faut en parallèle, un accompagnement humain pour sensibiliser occupants et personnels techniques à la sobriété énergétique. Puis les faire passer à l’action par des ateliers, challenges écogestes, serious game.
Selon l’Observatoire de l’Immobilier Durable, l’optimisation technique de l’exploitation par des solutions actives (capteurs, GTB), couplée à l’implication des utilisateurs à un usage sobre du bâtiment permet d’atteindre jusqu’à 40% de consommations en moins.
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